…si l’avant-première n’avait pas eu lieu. (J’en profite au passage pour annoncer la résurrection de mon blog en sommeil depuis 2014.)
En règle générale, je ne suis pas une grande fan des films qui traitent de maladie, quelle qu’elle soit. J’invite ceux qui sont également réticents à voir celui-ci. Vous pourrez retrouver mon avis en bas de page ou sur Sens critique en cherchant Vibaudelaire.
Je n’avais pas entendu parler de Monsieur Je-sais-tout quand j’ai découvert qu’une projection était organisée au Cinos, vendredi 20 avril. L’occasion idéale de renouer avec l’actu ciné berckoise, et de rencontrer deux réalisateurs : François Prévot-Leygonie et Stephan Archinard. Ce duo était déjà aux commandes de Tout Schuss et d’Amitiés sincères. Pour Monsieur Je-sais-tout, ces cinéastes ont dirigé Arnaud Ducret, (Parents mode d’emploi). Ensemble, ils ont répondu aux questions du public.
Un showman au Cinos
Avec la multiplication des avant-premières en province, les intervenants arrivent de plus en plus souvent en retard. Afin d’atténuer l’attente des spectateurs, le Cinos a décalé la projection de 15 minutes.
Dès la fin du film, les réactions ont essaimé des quatre coins de la salle. Parmi elles, une question : Pourquoi Arnaud Ducret a-t-il accepté ce rôle, plutôt éloigné de son registre habituel ?
<< Le scénario et un bon partenaire>>, répond-il avant de plaisanter et de poursuivre sur des souvenirs d’enfance. << Je me suis dit avec ce rôle, j’irais chercher mon Cesar l’an prochain. Tout petit, je m’entraînais avec les bombes de laque dorée de ma mère pour faire un discours de remerciement.>>
<<C’est tout le mal que l’on vous souhaite>>, enchaîne un spectateur.
Une interprétation incroyable
Avec Arnaud Ducret, Max Baissette de Malglaive joue l’un des deux personnages principaux. Son jeu est incroyable. Il interprète un autiste Asperger. A aucun moment, il n’apparaît caricatural. Dans la salle, même des personnes qui travaillent avec des personnes atteints de ce handicap ont cru qu’il ne s’agissait pas d’un acteur, mais bel et bien d’une personne atteinte d’autisme Asperger.
Les cinéastes ont expliqué qu’ils ne souhaitaient pas réalisé un documentaire, ce pourquoi ils ont fait appel à un acteur.
Synopsis
Vincent Barteau, 35 ans, entraîneur de football d’1,92 m, voit débouler dans son quotidien de célibataire invétéré, son neveu, Léo, 13 ans, 1,53 m, autiste Asperger et joueur d’échecs émérite. Cette rencontre aussi singulière qu’explosive va bouleverser l’existence de Vincent et offrir à Léonard la chance de sa vie.
Sortie nationale : Mercredi 9 mai
Bande annonce
Mon avis
Un film d’une subtilité magnifique. Ce long-métrage ne tombe jamais dans la caricature. Il est riche en émotions sans aller trop loin.
J’ai beaucoup apprécié le fait de filmer uniquement la tête d’Alice David pour suggérer la rencontre romantique. Il est suffisamment rare et de ce fait important de le souligner de voir seulement la tête d’une actrice utilisée pour des plans de séduction.
L’interprétation de Max Baissette de Malglaive (Mea Culpa, L’Immortel) est à couper le souffle.
Malgré la gravité de la situation, l’humour est omniprésent. Les réalisateurs revendiquent avoir tourné une comédie.
Tout cela est magnifiquement sublimé par la musique de Matthieu Gonet.
Bérangère Collin